Si vous suivez nos aventures en Islande depuis le début, désolé mais on va encore parler météo dans cet article. En relisant mon carnet de voyage d’Islande, les premières lignes annoncent la couleur:
Aujourd’hui, deuxième journée de la loose. On se lève sous une pluie battante alors qu’il n’a pas plu de toute la nuit.
Souvenez-vous, trois jours plus tôt nous avions vécu notre pire journée en Islande en décidant de braver la pluie le déluge pour voir un canyon. Et là le sort s’acharne encore sur nous.
A la remise du véhicule, le gars de l’agence de location nous avait donné des indications pour une source chaude secrète à Djúpivogur, là où il avait grandi dans l’Est de l’Islande. On était super enthousiastes à l’idée d’aller se baigner où les locaux se baignent. Mais cette fois-ci on ne fait pas les idiots. Nous avons appris de notre erreur d’il y a trois jours. Nous avons mis deux jours et demi à sécher nos vêtements, hors de question de se relancer dans un circuit infernal de vêtements inséchables.
A ce moment nous prenons une décision: tant pis pour les fjords de l’Est. On les longe en voiture, sans s’arrêter, sans rien visiter et on va vite dans le Nord du pays qui annonce du beau temps pour le lendemain (site météo islandais Vedur.is).
Bien que la Route 1 soit ouverte à tout type de voiture citadine, l’agence de location nous a fortement déconseillé de prendre la Route 1 entre Breiðdalsvík et Egilsstaðir car elle est en très mauvais état et détruit les voitures. On nous a donc dit de plutôt longer les fjords par la Route 96, puis 92 (voir carte en bas de l’article), avec la promesse de superbes panoramas.
Nous longeons ainsi quatre fjords: Berufjörður, Stöðvarfjörður, Fáskrúðsfjörður et Reyðarfjörður pour ensuite remonter vers Egilsstaðir, la grande ville de l’Est de l’Islande. Le temps est véritablement exécrable.
Arrivés dans la grande ville (à l’échelle de l’Islande c’est grand), on s’abrite dans la station service Olis pour profiter d’un café bien chaud gratuit et du Wi-Fi également. Il est encore tôt dans la journée. On cherche à tuer le temps.
Une petite éclaircie fait son apparition. On décide de faire les 25km de route jusqu’à Seyðisfjörður, réputé comme le plus beau fjord de l’Est. C’est surtout là où arrive le ferry en provenance du Danemark et des îles Féroé.
La route pour y aller est splendide. Des routes montagneuses en lacets menacées par d’épais nuages qui barrent la route. Une multitude de cascades parsemées ici ou là au bord de la route, la route qui coupe le fjord en deux et le traverse. C’est super beau, on se régale. Et avec le recul, malgré la journée pourrie qu’on a passé à conduire non-stop, j’adore l’ambiance qui se dégage de mes photos avec les nuages.
Pour moi, les fjords de l’Est resteront un mystère. Ils ne se sont que partiellement dévoilés à moi, gardant une aura très mystique.
La ville de Seyðisfjörður me laissera également une très bonne impression. La ville est mignonne comme tout, avec ses maisons colorées rouge, bleu, jaune, vert et sa petite église à l’architecture typiquement islandaise, toujours avec de gros nuages flottant au-dessus du fjord environnant. Ça embaume la ville entière et j’adore le rendu sur les photos.
D’ailleurs dans le quartier de l’église vous trouverez des petites boutiques sympa d’objets islandais faits main ou encore des bars chaleureux pour un bon chocolat chaud ou une bière islandaise.
Voilà, c’était notre découverte très succincte des fjords de l’Est islandais. Une journée de 401 km de route tout de même. Nous n’avons réellement découvert que Seyðisfjörður en fait, puisque le reste c’était à travers le pare brise mouillé de la voiture. Je suis persuadée que cette région d’Islande mérite qu’on s’y attarde plus, notamment au Nord-Est du pays. Mais après 7 jours consécutifs de pluie, nous devions partir et tenter de nous déplacer plus rapidement que la pluie. Cette stratégie a fonctionné. Le soir nous étions dans le Nord du pays et regardez-moi ce temps ! Première fois depuis notre arrivée en Islande que nous voyons le soleil.
Nous retrouvons un paysage plus désertique avec le retour des pseudo-cratères. Ici, il fait très venteux. C’est difficile de trouver un endroit où s’abriter du vent avec le van. On prend la route de graviers 901 et nous nous posons ici pour la nuit. Le coin est hyper isolé, nous ne croiserons personne ici. Demain, direction la cascade la plus puissante d’Europe.
Avez-vous eu l’occasion de découvrir les fjords de l’Est sous un meilleur jour ?
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11 Comments
Pour moi qui suis bien à l’abri, les images sont magnifiques, même avec la pluie!
Oui, avec le recul j’arrive aussi à apprécier mes photos, mais sur le coup et quand on est trempé on le ressent pas du tout pareil, lol.
Tu as raison tes photos dégagent bien quelques choses un petit air dramatique de fin du monde . C’est moche pour le temps et surtout pour vous mais c’est un régal pour les yeux (faut bien se consoler comme on peut). L’Islande est une île bien capricieuse 😉
Ha ha comme tu dis on se console comme on peut. C’est beau derrière l’écran d’ordi mais sur place c’était pas super fun !!
J’ai vraiment adoré les fjords de l’Est. Des paysages complètement féeriques, et ton article montre bien cette ambiance brumeuse et mystique, surtout avec cette météo un peu pourrie !
C’est sûr ce jour-là on était à fond dans le mysticisme. Ce n’est qu’une fois rentrée à la maison et à la vue des photos que j’ai apprécié les fjords de l’est. Dommage.
Tu les as très bien décrits et as pris de merveilleuses illustrations c’est vrai qu’on a vraiment l’impression d’y être merci pour ce magnifique partage
L’ambiance ce jour-là était vraiment particulière. Je suis heureuse d’avoir réussi à partager un peu mon ressenti.
C’est vrai que les photos sont jolies : les couleurs des maisons n’en ressortent que mieux ….. après, sur le coup, c’est jamais marrant les journées pluvieuses, surtout quand on n’a pas de quoi sécher les vêtements entre deux sorties.
De magnifiques photos mystiques par ces nuages… Un article qui me prévient de la météo qu’il faudra braver mais à en voir les photos et tes commentaires, gardons en tête que c’est dans l’après-coup que nous comprenons la beauté des paysages 😉 Merci du partage!
C’est vrai que pour cette région spécifique des fjords de l’est, je n’ai réussi à l’apprécier qu’après-coup car nous avions eu des jours très fatigants et décevants. Mais je vous rassure, on a su être émerveillés par de nombreux autres lieux islandais même sous un torrent de pluie.
Bon voyage