C’est notre premier jour en Islande. Nous récupérons notre camper, faisons quelques courses et nous dirigeons directement vers la péninsule de Reykjanes, au Sud-Ouest de l’Islande.
Dès la sortie de Reykjavik, c’est l’hallucination totale : on voit des champs de lave à perte de vue, on se croirait sur la lune. Nous avions atterri en pleine nuit, donc nous n’avions pas pu nous rendre compte du paysage environnant. Mais le lendemain matin, c’est une claque dans la figure. C’est vraiment un environnement hostile à l’homme, des paysages d’apocalypse. Dire que des gens se sont installés ici et ont construit des routes à travers ces champs de lave, ça paraît complètement dingue.
Hafnaberg
Notre premier arrêt se fera aux falaises de Hafnaberg. On s’arrête sur un parking en bord de route et on commence à marcher à travers les champs de lave, sur un sentier de sable noir. On marche, on marche, on marche…pour combien de temps encore ? On ne voit plus le parking mais on ne voit pas la mer non plus. Nous sommes encerclés de champs de lave à 360°, au milieu de nulle part.

Sentier de sable noir à travers les champs de lave
J’avais dans l’idée que pratiquement tous les sites islandais se trouvaient au bord de la Route 1. Nous sommes donc partis sans trop de renseignements sur cette balade qui s’avèrera être une randonnée d’environ 1 heure aller-retour. Au bout, on arrive enfin aux falaises, en forme de colonnes de basalte (formées par de la lave refroidie). C’est un repère de centaines d’oiseaux, surtout des mouettes, donc pas vraiment intéressant. Mais la balade pour y arriver était bien. On a vu du sable noir pour la première fois et encore une fois, ces champs de lave à perte de vue, on n’a pas l’habitude de ce décor lunaire alors on est impressionné. Ça change vraiment de notre quotidien et de tout ce qu’on a pu voir jusqu’à maintenant dans nos voyages.

On aperçoit enfin la mer
Gunnhuver & Reykjanesviti
Nous prenons ensuite la direction de Valahnúr, la pointe de terre la plus au Sud-Ouest du pays. Nous arrivons à la zone géothermique de Gunnhuver. Tous les guides et blogs parlent du site géothermique de Seltún, alors pour avoir moins de monde et voir autre chose, j’ai décidé d’aller sur le site de Gunnhuver. Finalement, vous le verrez plus bas, j’ai trouvé le site de Seltún plus intéressant que celui-ci.

Zone géothermique de Gunnhuver

Vers le phare de Reykjanesviti
C’est pas grave, nous n’avons pas fait la route pour rien puisque juste à côté se trouve le phare de Reykjanesviti (le plus vieux d’Islande) et d’incroyables falaises aux formes complètement irréelles. On peut voir d’énormes rochers dans la mer, dont le l’île-rocher Eldey, une réserve d’oiseaux. A cet endroit, au pied de ces falaises, on voit vraiment que l’Islande est une terre active, qui bouge, qui bouillonne, qui se fissure, se chevauche et se déplace. Le résultat donne des paysages grandioses, impressionnants : des falaises vertigineuses, de la lave durcie aux pics acérés, des champs fumants…

Au loin l’île Eldey

De la lave durcie, des champs fumants…une terre hostile
Krýsuvík
Après ce passage sur la côte, nous nous dirigeons vers Reykjanesfólkvangur, une réserve sauvage de 300 km² qui compte quelques sites d’intérêt. Nous faisons un passage éclair au bord du lac Grænavatn. Il faut dire que depuis ce matin, nous sommes sous un crachin islandais constant. Le soleil n’est pas au rendez-vous et ces gouttes qui tombent ne sont pas agréables. Au moment d’arriver au lac Grænavatn, il pleut beaucoup. Je voulais faire une randonnée à cet endroit mais tant pis. On prend juste la peine de voir son eau bleue cristal. La couleur est tout de même fascinante.
A peine 2 km de là, se trouve le fameux site géothermique de Seltún, aussi connu sous le nom de Krýsuvík. Le site est déjà bien plus actif qu’à Gunnhuver et les couleurs sont plus vives. L’odeur de soufre est aussi plus marquée ici. Nous marchons sur les passerelles aménagées et prenons un peu de hauteur pour essayer d’entrevoir le lac Kleifarvatn. Le brouillard s’est levé, il pleut toujours et le site est très boueux au-delà des passerelles.

Site géothermique de Seltún

Mares bouillonnantes

Seltún vu de haut. En face, dans le brouillard, le lac Kleifarvatn.
Premier bivouac islandais
Nous nous arrêtons là pour les visites dans le Sud-Ouest de l’Islande. Ce fut une bonne première journée, malgré la météo capricieuse. Je suis contente car malgré les centaines d’articles et de photos que j’ai lu/vu sur l’Islande, l’émerveillement est quand même là et c’est génial. Je suis fascinée par cet environnement hostile qui m’entoure. Je trouve incroyable que des gens soient venus s’installer ici et de me dire que ces paysages sont complètement banals pour les islandais.
Vu qu’il est tôt et qu’il pleut toujours, on roule, on s’avance un maximum jusqu’à notre étape de demain, le Cercle d’Or. Cette nuit, nous ferons notre première nuit de camping sauvage et je ne suis pas peu fière de notre spot pour la nuit au bord d’un lac. Regardez par vous-mêmes. En plus, trois minutes après notre arrivée, trois chevaux islandais viennent nous souhaiter la bienvenue. Ils étaient vraiment contents d’avoir de la compagnie. Nous leur donnerons quelques morceaux de banane.

Lieux visités dans la péninsule de Reykjanes
Qu’avez-vous pensé de la péninsule de Reykjanes ? D’autres sites à recommander ? Des randonnées sympas à conseiller lors de beau temps ?
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4 Comments
Ces fabuleux paysages ont quelque chose d’irréel… Je les trouve absolument fabuleux…
J’aime beaucoup ces paysages sauvages, qui pourraient sembler hostiles, et au milieu desquels on a l’impression d’être seuls au monde.
C’est justement pour voir des endroits comme ça que nous aimons partir à la découverte, en dehors des sentiers battus.
Tout ça donne envie d’aller y voir de plus près….
Aah l’Islande… Revoir des photos et lire des récits de voyage me font toujours instantanément m’évader ! Cette destination est tellement extraordinaire. Merci pour le partage 🙂
Une destination extraordinaire, ça c’est vrai !