Une fois n’est pas coutume, je n’ai pas rédigé cet article sur le Japon. J’ai donné le clavier à ma belle-sœur qui nous raconte son séjour à Ishigaki. Une étape que je n’ai pas eu la chance de visiter moi-même puisque j’ai rejoint mon frère et ma belle-sœur une semaine plus tard à Kumamoto. Une étape très exotique par rapport au reste du Japon. Ça vaut tellement le coup que j’ai décidé d’en faire profiter mes lecteurs. Solène, le clavier est à toi.
Ishigaki fait partie de la préfecture d’Okinawa, sous-préfecture Yaeyama. Cette île est située à mi-distance entre l’île principale d’Okinawa et Taiwan, donc vous pouvez visualiser comment c’est éloigné de Tokyo !!
Premiers pas à Ishigaki
Nous sommes arrivés par avion, de Tokyo. Le vol a duré environ 3h.
Premier ressenti arrivés sur l’île, l’air est chaud et humide, un climat tropical. Il fait 28 degrés, nous sommes le 24 février. Nous partons nous balader sous le soleil tapant, dans des parcs et des rues commerçantes.
Depuis que nous sommes au japon nous n’avons pas encore mangé de Yakiniku (on fait griller sa viande de bœuf sur un grill devant nous) donc nous choisissons un restaurant de Yakiniku parmi plein de restaurants de ce style. Il était cher, 56€ pour deux personnes. Je tiens à préciser que la viande de bœuf est de base un produit très cher donc pas étonnant. La viande était juste excellente : tendre et d’un goût exquis !!
Moment d’histoire : Les vaches ont été importées au Japon, ce n’est donc pas un produit de base. Ils en ont peu car le pays est montagneux, il est impossible de faire de l’élevage intensif. Donc la viande de bœuf coûte cher. Souvent, les produits sont coupés mi-bœuf / mi-porc pour réduire le prix.
Nous avons appris plus tard que la viande de Kobé, ne provient en fait pas réellement de Kobé, mais bien du bétail d’Ishigaki. Comme nous avons commandé un assortiment de viandes et que nous avons payé super cher, nous avons sûrement mangé du bœuf de Kobé, mais tout étant écrit en Japonais, nous ne saurons jamais réellement.
Découverte de l’île en voiture
Afin de profiter de tous les coins extraordinaires de l’île, nous avons décidé de louer une voiture.
Première fois que nous louons une voiture au Japon. Notre voiture : Toyoka Vitz, voiture neuve, peu de kilomètres, automatique, volant à droite et conduite à gauche. Comment dire que nous n’avions pas l’habitude de toutes ces choses-là. Ce fut une expérience extra. Notre cerveau a de vieux réflexes, quand nous repartons d’un stop par exemple, mais on prend vite le coup de main de se mettre du bon côté. Les essuies glaces et clignotants sont également inversés, ce qui est surprenant quand tu veux mettre le cligno et qu’en fait tu actionnes les essuie-glace. Nous avons bien ri.
Première destination, nous traversons l’île d’Est en Ouest pour aller à la tombe Tojin, avec des monuments dédiés aux marins chinois morts d’un naufrage sur l’île. L’eau de l’océan était claire, bleue turquoise. Il y a des petites promenades sympathiques à faire en bord de mer/falaise.
Ensuite direction le Nord, au Yaima village. C’est une reconstitution d’un village de pêcheurs à l’époque Edo. On a pu traverser une jungle digne de ce nom, voir de vielles maisons traditionnelles et des singes.
Ensuite toujours direction le Nord, nous sommes allés au phare d’Uganzaki. On a pu prendre de la hauteur et avoir une vue imprenable sur l’océan bleu et ses rochers.
Puis direction Kabira bay, coin connu et réputé pour sa plage paradisiaque. Et vraiment rien à redire, c’était juste magnifique ! Sugoi comme dirait les japonais.
Nous avons fait notre pause déjeuner ici.
Après quoi, nous nous sommes arrêtés aux cascades d’Arakawa. Petite cascade, rien d’exceptionnel. Mais on a pu faire la rencontre d’une japonaise se rafraîchissant les jambes et Damien a pu expérimenter son japonais (Ndlr: Damien, c‘est mon frère, apprend le japonais depuis un an en préparation de ce voyage). Il était content. Les Japonais sont très polis et prennent la peine de bien articuler et parler lentement pour que nous puissions suivre.
Ensuite nous voici à l’observatoire de Tamatorizaki, qui est encore une fois en haut d’une falaise et au bord de l’eau. Mais cette fois aménagé avec des petits chemins fleuris, très agréables à prendre. La vue est magnifique.
En fin de journée on voulait voir le coucher de soleil au phare le plus au Nord de l’île, Hirakubo. L’endroit est vraiment joli, la vue aussi, mais le ciel était couvert donc nous sommes rentrés à la Guest house.
On choisit un restaurant de sushis, où on y a mangé pour assez cher mais vraiment bon et copieux. On y a pris une bière et il faut savoir que la bière au restaurant est presque ce qui coûte le plus cher au japon.
Nous rentrons, épuisés de cette journée mais avec plein de jolis paysages dans les yeux.
Visite de l’île Taketomi Jima
Aujourd’hui on prend un ferry pour visiter une petite île proche d’Ishigaki : Taketomi Jima. Il y a moins d’une heure de trajet.
Parlons de l’île, elle était juste magnifique, des plages d’une beauté inégalable, de vieilles bâtisses et un sol sableux. C’était vraiment splendide !
Un peu d’histoire : L’île est en réalité une masse de coraux dépassant de l’eau, ayant permis à la terre de s’y déposer plus tard. Les habitants de l’île se nourrissant de poisson et de riz, ils devaient traverser en bateau pour aller cultiver le riz sur Ishigaki, le sol étant en corail et non cultivable sur Taketomi.
Pour le repas du midi, pour la première fois on a eu besoin de s’inscrire sur une liste d’attente. C’était dans un petit restaurant très typique, tenu par un petit couple de personnes âgées. On a pris des ramens, c’était un délice.
Nous avons énormément marché sur l’île de Taketomi (15 500 pas, environ 11km). On était crevé et on a pris des beaux coups de soleil. Initialement nous voulions louer des vélos mais on ne l’a pas fait. A refaire, on prendrait des vélos !!
Dernier jour sous les tropiques
Pour le quatrième jour sur les îles d’Ishigaki et de Taketomi, nous profitons une dernière fois du beau temps tropical avant le retour sur l’archipel principal du Japon.
Le midi nous sommes allés dans un restaurant de burgers. Ils étaient vraiment gros, gourmands et copieux.
Direction l’aéroport, on commence à bien gérer les bus, les enregistrements aux aéroports. On prend un premier avion jusqu’à Naha (autre Île d’Okinawa), puis après quelques heures d’attente, un deuxième avion jusqu’à Kagoshima, ville au sud de l’île de Kyūshū.
Si nous avions eu une journée de plus, nous serions allés en ferry sur l’île d’Iriomote. Une île très peu habitée, avec 99% de jungle. On y aurait fait une balade guidée en pleine jungle et une descente en canoé (environ 50€ la journée pour 2 personnes). Mais on trouvait que le ferry coûtait trop cher pour s’y rendre.
Infos Pratiques
Billet d’avion : Comme toujours, un aller-retour au même point de départ vous coûtera moins cher que de faire comme nous du multi-destinations avec des allers simples. On trouve des A/R Tokyo – Ishigaki à 178€.
Pour notre part, comme nous ne voulions pas retourner à Tokyo mais rester dans le Sud pour remonter vers le Nord, nous avons payé les allers simples Tokyo – Ishigaki 93€/pers et Ishigaki – Kagoshima 236€/pers. Soit 330€/pers l’A/R pour aller à Ishigaki.
Guest house Fugarassa : Le logement n’était pas exceptionnel mais c’était très correct pour le prix et la localisation. Nous avons payé 5 000¥/nuit (40€).
Location de voiture : A l’aéroport d’Ishigaki, nous avons payé 34€ pour une journée de location. Nous avons au préalable traduit nos permis français quand nous étions à Tokyo. Cela coûte environ 25€ et il faut prévoir une demi-journée. Une fois traduit, c’est valable à vie donc conservez bien votre traduction pour un futur prochain voyage au Japon.
Le plein d’essence nous a coûté 1 800¥ (15€) pour environ 150 km. Il faut savoir qu’au Japon c’est un employé qui fait le plein d’essence, et qui ensuite nous ouvre la route pour que qu’on puisse repartir en toute sécurité. Pas mal le service à la japonaise !
Ferry pour l’île de Taketomi : 1 280¥/pers A/R
Location de vélo à Taketomi : 1 500¥/jour (12€) ou 300¥/heure
Plus d’infos sur le site de l’office de tourisme d’Okinawa.
Alors, ça vous tente de visiter le Japon tropical ? Est-ce que vous imaginiez qu’il y avait de telles îles au Japon ? Moi en tout cas, je suis convaincue. Prochain voyage au Japon, direction Ishigaki.
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8 Comments
Je ne connaissais pas du tout cet endroit, c’est vraiment magnifique ! Si tu ne m’avais pas dit que c’était au japon, j’y aurais cru difficilement tant certains paysages sont paradisiaques 🙂
Je ne connaissais pas du tout et je n’avais aucune idée que le Japon s’étendait aussi loin jusqu’aux tropiques. Je pense que peu de gens étrangers connaissent cette partie là du Japon. Ca m’a donné tellement envie.
Merci pour ce petit dépaysement en période de Covid/ Coufre feu
Jolies iles avec de très belles choses à voir et découvrir
Des bisous
Merci, vivement qu’on puisse revivre ces dépaysements dans la vie réelle.
Ces photos de voyage font du bien en ce moment 😊
Oh oui un petit moment d’évasion virtuel, faute de mieux en attendant.
Je ne connais pas du tout ce coin, c’est assez déroutant au départ de voir ce type de végétation (comme quoi, on ne connais pas grand chose du Japon finalement !). C’est très joli et les photos de nourriture m’ont données faim, c’est toujours tellement bien présenté et appétissant ! 😀
Ah oui les japonais prennent la présentation et les contenants très au sérieux. J’ignorais aussi que le Japon s’étendait jusqu’à si proche de Taïwan et je trouve ça génial. Un peu comme nos DOM-TOM.