Au printemps, j’ai réalisé un de mes rêves depuis toujours. Un que je savais que je réaliserai un jour : aller à New-York. Ça y est, c’est fait. Ma première fois à New-York, pendant 8 jours. Et ce que j’en conclus, c’est que ce n’est pas impossible que j’y retourne un jour. On l’appelle la ville qui ne dort jamais, mais c’est aussi et surtout la ville qui est en constante évolution. Il y aura toujours quelque chose de nouveau à voir, à faire, à manger, à visiter à New-York (un nouveau gratte-ciel ici, un mémorial par-là, un nouveau centre commercial d’architecte là-bas). Bref, chaque voyage à New-York est une expérience différente. Pendant 8 jours, j’ai été en alerte, la tête sans cesse vers le ciel à chercher la pointe des gratte-ciels. J’ai été émerveillée par la folie des grandeurs des américains, j’ai été émue par leur patriotisme mais aussi par leur extrême gentillesse (j’étais seule et à de nombreuses reprises, des familles d’américains n’ont pas hésité à venir me taper la discut’ ou me tenir compagnie dans les files d’attente ou au restaurant). J’ai appris beaucoup de choses avec tous les musées visités et j’ai aussi énormément marché (entre 13 et 18km par jour).
Tout a déjà été dit et redit sur New-York. Difficile d’écrire un article qui sort du lot. Du coup, je vais simplement vous partager mes 7 coups de cœur new-yorkais. La crème de la crème de mon séjour. Des lieux incontournables ou moins incontournables. En tout cas des lieux que j’ai adoré, où je suis même parfois retournée plusieurs fois.
Ellis Island et Liberty Island
Ah la statue de la Liberté. Une Lady française. Avant d’y aller, j’avais tellement entendu de gens dire « oh elle est vraiment petite » et « j’ai été déçu », que je suis partie la voir sans avoir d’attente particulière (la visite étant comprise dans mon City Pass, je n’ai pas sorti d’argent pour la visiter). Ma visite sur ces deux petites îles a finalement été une claque. Je ne m’attendais pas à être émue.
On commence par une traversée en bateau jusqu’à Liberty Island. Je vous recommande de vous mettre à l’arrière du bateau, dehors, sur le côté droit pour avoir une belle vue. On s’approche de plus en plus de la statue et puis le bateau en fait le tour avant d’amarrer. Ce qui vous donne l’occasion de l’avoir en photo sous tous les angles, y compris avec les buildings en arrière-plan. A ce moment, je la trouvais déjà très belle et j’étais trop contente de pouvoir l’approcher autant.
Vient ensuite le moment de débarquer sur l’île pour en faire le tour à pied. N’oubliez pas de prendre l’audioguide gratuit, il est compris dans le prix de votre billet, et les informations sont passionnantes. J’ai appris une foule de choses. Je ne comprends absolument pas ceux qui disent que la Statue de la Liberté est petite. Les faits sont là : 46 mètres de hauteur (93m avec le piédestal), son index à lui seul fait 2,50m (plus grand qu’un humain) et on pourrait garer quatre pick-ups américains sur la tablette des lois qu’elle tient dans sa main. Et vous appelez ça petit ? Moi, je l’ai trouvée bien plus grande que ce que j’imaginais lorsque je la voyais depuis Manhattan.
Je l’ai surtout trouvée magnifique et émouvante par son regard mais aussi par toute la symbolique et l’histoire de cette statue. La visite audioguidée apporte un vrai plus dans l’appréciation de la statue. Alors ceux qui disent que ça suffit amplement de prendre le ferry gratuit pour Staten Island pour « voir la Statue de la Liberté », moi je réponds « Non, pas du tout ». Le ferry passe vraiment loin de la statue et vous ne pourrez pas l’apprécier à sa juste valeur depuis le ferry.
Après Liberty Island, on reprend le bateau pour un très court instant pour Ellis Island. C’est ici que tous les migrants d’Europe arrivaient. Ils passaient un contrôle sanitaire et d’identité avant de pouvoir vraiment mettre un pied sur le Nouveau Monde. Accessoirement, c’est aussi par là qu’est passé Norbert Dragonneau avec ses Animaux Fantastiques (#Potterhead forever). Aujourd’hui, c’est devenu le musée de l’immigration. Et très honnêtement, c’est le musée que j’ai préféré de tous les musées que j’ai visité à New-York. Architecturalement beau, la muséographie intérieure est épurée et moderne. Ils ont mis le paquet sur l’interactivité, ce n’est donc pas le genre de musée ennuyeux.
On y parle de l’immigration aux Etats-Unis à l’époque mais aussi de l’immigration aujourd’hui, des témoignages de migrants légaux mais aussi illégaux, des changements que ça implique dans la vie des personnes, des objets exposés des anciens visiteurs à Ellis Island. Et il y a même un centre de recherche permettant aux gens de retrouver la trace de leurs ancêtres. Par curiosité j’ai cherché mon nom de famille dans un énorme annuaire (ship manifest) et j’ai trouvé mon nom. Ça veut dire que des ancêtres à moi ont tenté le grand voyage vers le Nouveau Monde et sont venus s’installer en Amérique.
Bref, j’ai adoré ce musée, j’ai trouvé toutes les salles passionnantes. En plus avec la crise migratoire en Europe, je trouve qu’il est vraiment dans l’actualité et c’est particulièrement intéressant de visiter un tel musée qui aborde tous ces sujets et tous les points de vue.
Avec cette visite de Liberty Island et Ellis Island, je pensais juste cocher une des visites incontournables de New-York. Au final, j’ai passé une journée tout en émotions et j’ai appris des choses passionnantes. J’en ai d’incroyables souvenirs.
Infos Pratiques
La visite de Liberty Island et Ellis Island est comprise dans le City Pass. Sinon vous pouvez acheter votre billet coupe-file ici (et je recommande le coupe-file car il y a vraiment du monde, même dès le premier bateau du matin).
Attention, pour monter dans la couronne ou même sur le piédestal de la statue, il faut un autre billet vendu sur la base du premier arrivé, premier servi.
Sachez que vous pouvez rester autant de temps que vous le souhaitez sur chaque île. La visite étant libre. Il y a un bateau environ toutes les demi-heures.
La High Line et Chelsea Market
J’ai dû attendre l’avant-dernier jour pour aller visiter le dernier parc créé à New-York, la High Line. J’y étais au mois d’avril et malheureusement j’ai eu un temps assez pourri. Il a fait très froid, très venteux, il a pas mal plu aussi. Bref, j’ai attendu la petite éclaircie toute la semaine pour aller sur la High Line et elle est enfin arrivée l’avant-dernier jour. La High Line, c’est une ancienne voie ferrée de marchandises qui traversait New-York de 1934 à 1980 et qui a été abandonnée. Depuis 2011, cette voie ferrée a été réhabilitée en un espace public sous la forme d’un parc suspendu au-dessus de la ville et le résultat est trop génial.
J’adore visiter des anciens lieux industriels qui ont été réhabilités en quelque chose de totalement différent (comme la gare Saint-Sauveur à Lille) et la High Line, c’est le nouveau parc qu’il faut voir à New-York. On surplombe les grandes avenues new-yorkaises dans un calme assez surprenant. On peut prendre un bain de soleil sur les rails, on découvre du street-art, on peut y boire un café. On croise des potagers collaboratifs avec les buildings vitrés hyper modernes en arrière-plan. On voit la nature qui reprend ses droits. De jolies jonquilles poussent à travers les anciens rails.
Cet endroit est plein de contrastes : le passé et l’avenir, la nature et la ville, le retour à l’essentiel et la superficialité, le calme et l’énergie. Et tout ça est en parfaite harmonie. J’ai adoré l’ambiance tout en paradoxe de ce lieu que j’ai trouvé ressourçant. Ça fait vraiment une super balade urbaine à New-York.
Avant de monter sur la High Line, achetez votre pique-nique au superbe Chelsea market, juste à côté dans le Meatpacking District. Voilà une autre belle réalisation d’un lieu industriel réhabilité. C’est l’ancienne usine de fabrication des cookies Oreo. Ils ont gardé le bâtiment en briques rouges, la tuyauterie industrielle et ils en ont fait un marché couvert d’alimentation et de boutiques de créateurs. J’ai trouvé la reconversion super réussie.
Vous avez l’embarras du choix en termes de nourriture (burger, français, mexicain, asiatique, vegan, sans gluten…). Mangez sur place s’il pleut, ou à emporter et allez faire un tour au marché aux puces des créateurs. Vous y trouverez des pièces uniques faites à la main (sacoches, casquettes, bijoux, cosmétiques) à des tarifs raisonnables en plus. En général, je ne suis pas très « marchés » (je trouve l’ambiance oppressante), mais j’ai adoré le Chelsea Market de New-York, pour le lieu atypique (usine Oreo) et pour l’ambiance qui se dégage du lieu. On s’y sent bien et on veut passer du temps sur place.
J’ai également mangé au Gansevoort Market qui est juste à côté du Chelsea Market. C’est aussi dans le style lieu alternatif (un food court en fait) où l’on trouve de la nourriture du monde à manger sur le pouce et où tout le monde s’assoit sur des grandes tablées au milieu de l’entrepôt (hyper convivial quoi !).
Infos Pratiques
High Line Park : Gratuit, plusieurs accès autour du Chelsea Market. La High Line commence au croisement entre Washington Street et Gansevoort Street et se termine sur 34th Street.
Chelsea Market : Accès gratuit, ouvert 7 jours sur 7.
La New-York Public Library et Bryant Park
J’adore visiter de belles bibliothèques dans le monde et celle de New-York est vraiment quelque chose à voir. Le bâtiment de style classique n’a rien à envier à d’autres monuments français et certaines salles ont de tels ornements qu’elles auraient de quoi faire rougir la chapelle Sixtine. J’exagère peut-être un peu. Mais ce qui est vrai, c’est que les plafonds de cette bibliothèque font penser aux coupoles peintes des cathédrales italiennes et les pièces sont richement ornées de dorures, de boiseries sculptées et de statues de marbre ultra détaillées. Ajoutez à ça des rangées de livres anciens qui s’étalent sur plus de quatre mètres de hauteur et des mappemondes anciennes et c’est pour moi le combo parfait.
Juste derrière la Public Library se trouve un petit parc rectangulaire tout simple, Bryant Park, donnant vue sur le Chrysler Building et l’Empire State Building. Ici, on reste dans l’ambiance studieuse puisque le parc met gratuitement à disposition des passants toute une ribambelle de livres, que l’on peut bouquiner au soleil, par terre dans l’herbe ou assis sur une chaise (de très nombreuses chaises sont mises à disposition). J’ai adoré le concept. Je n’avais jamais vu un tel parc. Je suis très sensible aux initiatives qui donnent accès aux livres et à la culture gratuitement. Je trouve ça très important.
A Bryant Park, vous trouverez de la littérature classique, des romans policiers, des livres pour enfants. Servez-vous sur les étalages, bouquinez autant que vous voulez, achetez-vous un café au kiosque d’à-côté, reposez le livre quand vous avez terminé. C’est aussi simple et agréable que ça. C’est gratuit et ça fonctionne bien, les gens sont respectueux du lieu et des livres. A quand une initiative comme celle-ci au parc de la Tête d’Or ?
Si vous aimez les belles bibliothèques qui ont une Histoire, dans le même genre vous pouvez aussi visiter The Morgan Library à New-York. C’est la collection personnelle de Pierpont Morgan, un riche financier qui a collecté dans sa vie certains des plus beaux manuscrits du monde. Des pièces tellement rares qu’il était dommage de garder ce trésor pour lui seul. C’est ainsi que son fils, JP Morgan, a ouvert l’accès à sa bibliothèque aux étudiants et au grand public de New-York en 1924.
La bibliothèque est magnifique. Elle est imposante et intimiste à la fois car dans une ambiance de velours rouge. Sa maison est un palais italien de style renaissance.
Infos Pratiques
New York Public Library : Accès gratuit, de nombreuses salles à visiter avec des expositions temporaires ou permanentes.
Bryant Park : Vous avez compris le concept, tout est gratuit, sauf le café. Vous pouvez vous asseoir à une table pour bouquiner, même sans consommer de café.
The Morgan Library : 20$ ou gratuit le vendredi de 19h à 21h.
Empire State Building de nuit
Le premier gratte-ciel que j’ai visité à New-York fut l’Empire State Building. Une légende new-yorkaise qu’on a déjà vu et revu maintes fois dans les films et séries (moi, ma référence c’est How I Met Your Mother).
Je l’ai d’abord visité de jour. Monter en haut d’un gratte-ciel, c’était une grande première pour moi. Donc forcément, j’ai apprécié la visite, j’ai été émerveillée par la folie des grandeurs des américains. Je m’amusais à repérer et à reconnaître d’autres monuments emblématiques de New-York : la Statue de la Liberté, le One World Trade Centre, le Flatiron building… En conclusion, j’étais contente de ma visite, bien que le temps couvert (et la pollution de la ville) font que mes images ne font pas du tout honneur à la ville. En vrai, c’est bien plus beau que sur mes photos dont je suis déçue.
J’ignorais à ce moment que ça pouvait être encore plus dingue. J’ignorais que l’Empire State Building pouvait me faire vibrer d’émotions et me mettre des étoiles dans les yeux. C’est lors de la visite de nuit, que tout s’est déclenché.
Monter au sommet de l’Empire State Building de nuit (au 86ème étage), c’est découvrir New-York sous un angle complètement nouveau. A ce moment, l’expression « la ville qui ne dort jamais » prend tout son sens. C’est également à ce moment que j’ai pris conscience que la ville de New-York se vivait de nuit. En tant que touriste, on visite les attractions en journée, durant les horaires d’ouverture. Mais il ne faut pas non plus oublier de vivre la ville de nuit, pour bien ressentir son ambiance, le cœur de la ville qui bat. Pour faire comme les locaux, qui peuvent aller faire leurs courses chez All Foods à 23h, en sortant d’une comédie musicale dont on a acheté le ticket en « last minute » (je suis allée voir Chicago, c’est génial, très marrant). En plus, la ville est tellement illuminée et tellement active la nuit (il y a tout le temps plein de gens dans les rues), qu’on ne se sent pas en danger de marcher seule la nuit.
Bref, du haut de l’Empire State Building, un soir à 22h, j’ai eu cette révélation sur la ville de New-York. Alors, il fait très très froid, il y a un vent à décorner un bœuf. Prévoyez plusieurs couches de vêtements, écharpes, gants et bonnet. Prendre des photos sans trépied est une véritable prise de tête. Mais c’est pas grave, j’ai surkiffé la visite de nuit. C’était intense, c’était beau, c’était paisible malgré toute l’effervescence qui se tramait 86 étages plus bas.
Infos Pratiques
Sachez qu’avec votre billet d’entrée à l’Empire State Building, vous pouvez y faire une deuxième visite le même jour, de nuit (ouvert jusqu’à 2h du matin). Ça ne coûte pas de supplément. Donc conservez bien votre ticket et surtout profitez de cet avantage car pour moi, la visite de nuit a été beaucoup plus intense que celle de jour. Autre avantage, il y a moins de monde le soir. La queue, la sécurité, les ascenseurs…tout s’enchaîne très vite. Il n’y a pas d’attente, contrairement à la journée.
Achetez votre billet coupe-file pour l’Empire State Building.
Un autre gratte-ciel qui vaut la visite est le Top of the Rock au 70ème étage du Rockfeller Center.
Voilà mes sept coups de cœur new-yorkais, ces lieux qui m’ont fait vibrer lors de mon séjour, ces visites qui ont dépassé mes attentes. Et vous, quels sont vos coups de cœur de la Grosse Pomme ?
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6 Comments
Je partage tous tes coups de coeur (enfin ceux que j’ai vu car je n’ai pas vu les deux biliothèques et j’ai pas trop vu Bryant Park). J’ai adoré Ellis Island, le musée est hyper émouvant et très intéressant. Chelsea Market c’est vraiment génial (un des seuls endroits où on peut vraiment bien manger pour pas cher avec les stands de street food).
J’ai également adoré l’Empire State Building (et je comprends pas car j’ai pu lire par endroit que c’était pas fou mais ce fut ma vue de NYC préférée ! LA ville est tellement incroyable, on y était aller en fin de journée pour avoir le coucher du soleil et voir les lumières de la ville s’éclairée j’en garde un souvenir magique).
Sinon j’ai adoré aussi Brooklyn Heights et Williamsburgh avec les magnifiques vues sur la skyline de Manhattan.
Sinon je regrette de pas être aller voir une comédie musicale, mais sait on jamais peut etre j’y retournerais un jour !
Ah on a eu les mêmes coups de cœur. Moi j’avais lu que la vue depuis Top of the Rock est mieux car on voit l’Empire et aussi car on a vue sur Central Park. C’est vrai tout ça mais quand j’étais à NYC, ils étaient en train de construire un méga gratte-ciel en plein devant la vue sur Central Park, du coup vue gâchée. Donc j’ai préféré mon expérience à l’Empire State Building. Au coucher du soleil ça doit être pas mal aussi.
J’ai été un peu déçue par la vue à Brooklyn Heights, par contre je n’ai pas trop exploré Williamsburgh mais quand je suis seule, je ne suis pas trop street art. J’aurais sûrement mieux découvert le quartier à plusieurs. A voir pour une prochaine fois 😉
….. ton article donne trop envie d’aller à New York ….. depuis le temps que j’en rêve….. je finirai bien par y aller.
Faut le faire, c’est à vivre une fois dans sa vie. Bon sans le camping-car par contre.
très belles photos ! En effet, cela donne envie!
On a adoré New York et son atmosphère très particulière, on y a passé 15 jours et on a hâte de pouvoir y retourner un jour 🙂