J’ai testé Touristanbul avec Turkish Airlines ou comment optimiser son escale

Vous le savez en Mai dernier je suis partie en Macédoine car j’étais tombée par hasard sur un tarif attractif et je ne pensais pas que les Balkans pouvaient être accessibles à ce prix.

J’ai rejoint la Macédoine avec la compagnie Turkish Airlines, avec une escale à Istanbul. Et puis je me suis rappelé que la compagnie offrait une visite guidée de la ville gratuite à ses passagers en transit. Je me suis un peu plus renseignée sur le concept et j’ai volontairement choisi une escale longue afin de pouvoir bénéficier de cet avantage (il y a trois vols qui font la connexion Lyon-Istanbul dans les deux sens chaque jour, vous avez donc le choix entre une escale longue ou courte).

L’offre Turkish Airlines : comment en bénéficier ?

Turkish Airlines propose à tous ses passagers en transit à l’aéroport d’Istanbul soit une visite guidée de la ville, soit une nuit d’hôtel. Il faut faire un choix, on ne peut pas avoir les deux.

Pour cela, il faut que vos deux vols se fassent avec la compagnie Turkish Airlines. Si vous avez le premier segment de vol avec Turkish Airlines et le second segment avec Pegasus ou toute autre compagnie, vous n’aurez pas droit à cet avantage.

Votre escale doit également avoir une durée minimum de 6 heures et maximum de 24 heures. Ceci pour s’assurer qu’il s’agit bien d’une escale et non d’un séjour à Istanbul.

Enfin, il faut que la plage horaire de votre escale soit compatible avec l’un des cinq horaires de visite proposés chaque jour. Les horaires sont les suivants : 8h30-11h / 9h-15h / 9h-18h / 12h-18h / 16h-21h. Prévoyez bien d’atterrir au moins une heure avant le début du tour, le temps de passer le contrôle d’identité et de re-décoller un peu plus d’une heure après la fin du tour, le temps de repasser le contrôle sécurité + le contrôle d’identité.

Ensuite, il faut se présenter au comptoir « Hotel Desk », à côté du Starbucks, au terminal des arrivées. Pas besoin de réserver à l’avance. Présentez-vous au comptoir 30min avant, en montrant votre passeport et vos boarding passes.

Tout est intégralement pris en charge par la compagnie lors de la visite guidée « Touristanbul ». Nous sommes leur « guest ». Ça comprend la visite et le guide touristique, le trajet en bus aller-retour de l’aéroport au centre-ville et un repas ou déjeuner traditionnel dans un restaurant semi-gastronomique d’Istanbul.

Visitez le site Istanbul In Hours pour vérifier votre éligibilité et pour connaître les horaires et le programme de visites. En ce qui me concerne, j’ai fait le Cultural Walk Tour de 16h à 21h.

Ma visite expresse de la ville

On nous offre d’abord un bandeau multifonctions à l’effigie de la compagnie, qui peut servir de bandeau, foulard, bandana, bonnet… Nous montons ensuite dans un minibus 20 places qui va nous emmener jusqu’au centre de la ville. Un employé de la compagnie nous fait nous présenter un à un puis il nous apprend quelques faits et anecdotes sur la Turquie. Ce trajet en bus est déjà l’occasion d’une première rencontre avec la circulation très dense de la ville et la façon de conduire des stambouliotes. Nous pouvons également voir de la fenêtre le Bosphore, les minarets de nombreuses mosquées, le contraste entre les habitations de différents quartiers (populaires, résidences luxueuses), des monuments historiques, des tours et des drapeaux turcs. Une chose est sûre, lorsque l’on arrive en centre-ville par le bus, nous sommes directement plongés dans la vie à 100 à l’heure des stambouliotes (contrairement à si nous avions pris le métro).

Nous descendons du bus et sommes présentés à notre guide pour la visite. Nous traverserons à pieds les quartiers de l’hyper-centre d’Istanbul, comme l’Istiklal Avenue. On passera devant de nombreux petits wagons rouges typiques de street food qui vendent des Simit (sorte de pretzel au sésame), des épis de maïs, des marrons chauds…j’ai même vu un stand qui vendait des huîtres garnies de je ne sais quoi. Les huîtres ça m’a vraiment surprise.

Nous aurons également l’occasion de déambuler dans le Grand Bazaar, un passage que j’attendais avec impatience. Là c’est le défilé de pâtisseries orientales en tout genre, surtout des rangées et des rangées de loukoums de toutes les couleurs. Et parlons des stands d’épices, dont on sent les premières effluves quelques coins de rue plus tôt. Il y a un nombre impressionnant d’épices. On les connait généralement de nom mais de les voir sur des étals comme ça, ce dégradé de couleurs chaudes (rouge, ocre, orange, jaune, rosé…), c’est super joli. Après les épices, on passe par les échoppes de tissus, châles et étoffes et enfin ces petites lanternes à la forme typique et magnifiquement décorées. Je les trouve super belles. Dans le Grand Bazaar, nous traverserons enfin la zone des bars à chicha pour en ressortir.

Nous passerons devant un certain nombre de lieux incontournables d’Istanbul, dont je n’ai pas retenu tous les noms (c’est ça de se laisser guider par le groupe, sans aucune recherche en amont sur la destination). Il y avait entre autre le Eyüp Square, la fontaine allemande, la mosquée Ali Pasha, l’Hippodrome et la colonne de Constantin, la fontaine du sultan Ahmed III et le palais Topkapi…

La fontaine du Sultan Ahmed III

Enfin, nous arrivons sur la superbe place Sultanahmet avec sa sublime mosquée bleue aux six minarets et le musée Hagia Sophia (Ayasofya). A cet endroit, nous avons eu un temps libre d’environ 20 minutes sur la place, et j’ai trouvé que le lieu était bien choisi car il y avait de quoi faire et chaque personne du groupe pouvait y trouver son compte. Il y avait des stands de street food/glace, des stands de souvenirs/cartes postales, on pouvait aller voir de plus près les monuments de la place ou simplement se poser dans l’herbe près de la fontaine et observer les gens.

Le musée Ayasofya de la place Sultanahmet

Sur la place Sultanahmet

Après cet interlude solo, il est presque 19h. Le groupe se rassemble et nous allons au restaurant. Le lieu est très classe. On nous servira un repas complet avec amuse-bouche, entrée, plat et dessert, boissons comprises. Des mets typiquement turcs avec un beau dressage d’assiette. J’ai trouvé que c’était vraiment bien de voir ce pan de la culture turque. Je pense que si j’avais été seule, je me serais cantonnée à la street food. Là j’ai pu découvrir autre chose.

Après le repas, nous retraversons quelques quartiers d’Istanbul pour retrouver le minibus qui nous ramènera à l’aéroport. Nous subirons les horribles bouchons de fin de journée, mais n’ayez crainte, vous ne louperez pas votre vol. Si le retour est prévu aux heures de pointe, ils prévoient large le temps de revenir à l’aéroport. Pour le tour de 16h-21h que j’ai fait, ça veut dire que vous arriverez à l’aéroport à 21h dernier délai, mais sûrement avant si ça circule bien.

Vous pouvez aussi choisir de rester en ville et d’explorer en solo, si votre vol est bien plus tard. La guide nous a donné toutes les informations pour trouver le tramway qui nous ramènera à l’aéroport. On vous demandera juste de signer une décharge, comme quoi vous avez choisi de ne pas rentrer avec le groupe.

Bilan de cette expérience

Alors soyons clairs dès le début, ce n’est pas une visite guidée d’une durée de six heures qui me fera dire « je suis allée en Turquie, j’ai visité Istanbul ». Loin de là. Afin d’éviter toute frustration, il ne faut pas se dire que cette escale vous permettra de visiter la ville. C’est vrai que d’être sur place et d’en voir si peu, ça peut frustrer un peu. Je l’avoue, je l’ai un peu été, même si je savais bien qu’en six heures nous ne pourrions pas rentrer à l’intérieur des monuments et avoir une vision approfondie de la ville.

Prenez plutôt cette escale comme une mise en bouche : une première découverte de la ville, de la culture turque (on mange tout de même de bonnes spécialités locales) et une première rencontre avec les stambouliotes si accueillants. Je sais c’est cliché de dire ça, mais le peu de stambouliotes que j’ai croisé dans le bazaar, dans les commerces, dans le restaurant, sont réellement accueillants et généreux et fiers de nous montrer leur culture.

Je pense aussi que cette visite accompagnée, peut-être un très bon test pour des personnes qui voudraient visiter la Turquie mais qui hésitent encore. Des personnes qui ont peut-être peur du harcèlement et des rabatteurs de rue. Il y a certaines destinations qui sont réputées pour les rabatteurs insistants face aux touristes. Par exemple je m’y attends dans des destinations comme l’Inde, le Maroc, la Turquie, l’Egypte. Maintenant que j’ai eu un premier aperçu avec Touristanbul, mes craintes se sont envolées. Je sais que ça n’a rien à voir avec le harcèlement qu’on rencontre en Inde. Dans le Grand Bazaar, il vous suffit de dire « non » en adressant un sourire et on vous laisse en paix, on vous renvoie même votre sourire et on vous souhaite une bonne visite. Quand je vous avais dit que les turcs étaient des personnes accueillantes !

Pour ma part, j’ai considéré cette escale-visite comme un bonus. Je suis partie faire mon voyage en Macédoine, c’était le but premier de mon déplacement. Et j’ai trouvé un bon moyen de m’occuper pendant mon escale à Istanbul. J’ai optimisé mon temps sur place. En plus tout était offert par la compagnie alors pourquoi se priver.

Ça fait longtemps que je lorgne les billets d’avions pour Istanbul, soit pour un long week-end de 4 jours soit pour une semaine. Avoir eu un premier aperçu express comme ça, ça n’a fait que renforcer mon envie de revenir pour réellement « visiter » la ville, rentrer dans les musées, dans les mosquées, dans les tours, marcher le long du Bosphore, manger un kebab sur les marches d’une place publique… Je peux donc affirmer haut et fort « Mission Accomplie pour Turkish Airlines ». Vous nous avez fait découvrir votre pays, votre capitale, votre culture. Vous nous en avez montré un tout petit peu mais suffisamment pour nous donner envie d’en voir plus, de revenir en fait.

Avez-vous déjà testé le service Touristanbul ? Et dans un autre aéroport dans le monde ? Je sais qu’on peut faire pareil à Singapour et Doha par exemple.

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